TADEJ POGACAR, CHAMPAGNE ET CATASTROPHE ?
L’édition 2024 du Tour de France réserve une grande première aux coureurs. Un an après les filles, le peloton va en effet avoir droit à son étape de chemins blancs. La 9e étape autour de Troyes, longue de 200 kilomètres empruntera sur 32 km des chemins blancs, des routes gravillonnées qui constitueront l’un des temps forts de cette Grande boucle. Et la perspective de rouler sur ces 14 chemins blancs avec un total de 2000 mètre de dénivelé n’enchante pas les cadors.
Tadej Pogacar, double vainqueur des Strade Bianche, est particulièrement à son aise dans l’exercice. Pour autant, le Slovène sait que la journée pourrait aisément tourner à la catastrophe, à l’instar d’une étape sur les pavés. « Indéniablement, l’étape la plus piégeuse, c’est l’étape des chemins blancs, car en cas de souci mécanique, ça peut vite se chiffrer en terme de temps, a ainsi confié David Moncoutié dans les colonnes de Planète Cyclisme. Je pense que les coureurs préfèrent quand même ces chemins aux pavés. On voit bien que les coureurs de classement général vont aux Strade Bianche et plus rarement sur Paris-Roubaix. Sur cette étape en Champagne, c’est déjà plus vallonné que les étapes de pavés. C’est moins dur que les Strade Bianche et c’est la raison pour laquelle il y aura beaucoup de nervosité que forcément, certains peuvent déjà perdre le Tour. »
"L'étape de tous les dangers"
« La nervosité entraîne les chutes bien souvent, les éventuels soucis mécaniques notamment le facteur crevaison sera plus important, a-t-il renchéri. Le matériel est hyper important mais il ne faut surtout pa avoir trop de soucis mécaniques sur ce genre d’étapes car les routes ne sont pas très larges et la voiture des équipes n’est pas immédiatement derrière. C’est une journée de stress. » Et Thomas Voecker est sur la même ligne que l’ancien grimpeur de la Cofidis.
« L’étape de tous les dangers, a-t-il asséné. Le matériel, la logistique, les bons coéquipiers, la technique de pilotage et la chance ! Tout ça va jouer. Ce genre d’étape fait partie du vélo mais il faut intégrer que l’on peut y perdre énormément de temps sur une simple crevaison. On crève plus sur un chemin blanc que sur un secteur pavé. » Et le sélectionneur de préciser : « Je pense que les chemins blancs sont moins stressants. Car c’est moins dur de rouler sur un chemin que sur des pavés. C’est beaucoup moins traumatisants. Une chute sur des pavés, on tape le sol et ont tombe sur une surface très réduite. Sur un chemin blanc, on glisse. »
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