« JE NE L’AI PAS DIT SUR LE MOMENT… », LA CONFIDENCE DE NADAL APRèS SA DéFAITE CONTRE ZVEREV

Sur le moment, certains joueurs l'ont dit. Avec le niveau de jeu qu'il a proposé contre Alexander Zverev, Rafael Nadal aurait pu battre une majeure partie des joueurs du tableau au 1er tour de Roland-Garros. Mais le Majorquin a eu le malheur de tomber sur le n°4 mondial, d'entrée, ce qui ne l'a pas aidé pour aller plus loin.

"J'arrivais avec des doutes parce qu'à Rome, c'était un désastre, rembobine Nadal dans L'Equipe, au sujet de sa défaite 6-1, 6-3 face à Hubert Hurkacz en Italie. Mais je savais que ça allait être différent, parce que j'étais bien mieux préparé. Mais tout s'est mal goupillé pour moi : le tirage, les conditions de jeu indoor..." Nadal ne s'est pas trop plaint après le match, mais avec le recul il peut se permettre d'évoquer le sujet. "Je ne l'ai pas dit sur le moment, après le match, parce que je pensais que ce n'était pas le moment. Zverev est un grand joueur, il est allé jusqu'en finale. Il m'aurait fallu un Zverev un peu moins bon qu'il ne l'a été. Et de mon côté, je n'ai pas profité des opportunités que j'ai eues pour changer la donne (2 balles de break converties sur 11 obtenues)."

Ce que l'on peut retenir, c'est qu'on a retrouvé un Nadal compétitif. Et ce n'est pas gagné avec la longue absence du Majorquin, qui a songé plusieurs fois à prendre sa retraite, mais pour qui le moment n'est pas encore venu de dire stop. La preuve, il a refusé le petit hommage que lui prévoyait Roland-Garros. "Le tournoi m'en a proposé un, Amélie (Mauresmo, la directrice de Roland-Garros) a discuté avec mon équipe. Au début, j'ai dit : "OK, allons-y !" Mais à la dernière minute, je n'en ai pas voulu, voilà la vérité", confie l'homme aux 14 titres sur les courts de la Porte d'Auteuil.

La retraite ? Nadal verra plus tard

Nadal a changé d'avis après son arrivée à Paris, parce que "[sa] semaine d'entraînement a été fantastique". Mais aussi parce qu'il ne se sentait pas capable, sur le moment, d'envisager la fin. "Déjà, ça m'aurait fait de la peine d'annoncer que c'était la dernière fois que je disputais le tournoi, sachant que je n'ai pas eu l'occasion de me préparer comme je l'aurais voulu, raconte-t-il. Et rien n'empêche d'attendre un an. Si l'hommage a lieu et que je suis à la retraite, je m'y rendrai comme retraité. Et si je joue encore, je serai présent. Mais comme à l'heure actuelle et avant de commencer ce Roland-Garros, je n'étais sûr de rien. J'ai préféré ne pas vivre avec l'idée qu'ils devaient me rendre hommage, parce que c'était pratiquement me forcer à ne plus jouer ici et je n'y étais pas prêt à ce moment-là."

Revigoré par ces bonnes ondes ramenées de Roland-Garros, Nadal se projette maintenant sur la suite de sa saison. Il a fait une croix sur Wimbledon, parce qu'il ne voulait pas changer de surface avant les Jeux Olympiques de Paris, qui se disputeront sur sa terre battue fétiche, dans ce stade qu'il apprécie tant. "Rafa" jouera le simple mais aussi le double, en compagnie d'un certain Carlos Alcaraz. Et ensuite, peut-être, il se posera la question de sa retraite. "J'ai toujours dit que je pensais que ce serait ma dernière année, mais je ne peux pas en être sûr parce qu'en fin de compte, on ne sait pas ce qui va se passer dans le futur."

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