TADEJ POGACAR PASSE AUX AVEUX !
Jamais Tadej Pogacar n’a semblé aussi au-dessus de ses rivaux qu’à l’approche de ce Tour de France. Sa démonstration de force sur le Giro, conclu avec près de dix minutes d’avance au classement général et pas moins de six victoires d’étape, est encore dans toutes les mémoires et à l’en croire il est encore plus fort que sur le Tour d’Italie.
Et le Slovène apparaît d’autant plus intouchable à l’approche du Tour que ses concurrents sont dans l’incertitude à l’instar de Jonas Vingegaard, resté deux mois et demi sans courir après sa terrible chute sur le Tour du Pays basque. « Jonas (Vingegaard) a été vraiment très gravement blessé. Mais je pense qu'il sera bien. Steff Cras a eu des blessures similaires, si je me souviens bien, et il allait déjà très bien sur le Tour de Slovénie. Jonas peut aussi être bien préparé s'il est fort mentalement et s'il a bien récupéré. On doit être prêts à ce qu'il soit à son meilleur », a néanmoins confié le leader de l’UAE-Team Emirates dans les colonnes de L’Equipe.
"Il y avait une énergie négative autour de moi"
« Vous ne savez jamais comment sont vos adversaires. Quand vous êtes blessé, vous n'êtes pas en meilleure forme, mais peut-être que ce sera la première semaine ou la dernière semaine. Vous ne savez jamais quand arrivera votre temps faible », a-t-il poursuivi. Et le double vainqueur du Tour parle en connaissance de cause puisque l’an passé, c’est lui qui avait vu sa préparation pour le Tour de France chamboulée par une blessure au poignet consécutive à sa chute sur Liège-Bastogne-Liège.
« L'année dernière, j'étais en très bonne forme mais je n'étais pas à cent pour cent : un jour, j'étais super bien et un jour je ne l'étais pas. Nos corps sont imprévisibles », a-t-il soufflé à ce sujet avant de s’appesantir sur les difficultés éprouvées sur le Tour 2023, expliquant avoir lâché dans la tête. « Il y a eu tant de choses autour de moi. Après l'accident de Liège, rien ne s'est vraiment bien passé. J'ai vu qui était là pour m'aider et qui ne l'était pas. Il y avait une énergie négative autour de moi, a-t-il tout d’abord lancé. Pendant toute la préparation, je n'étais pas confiant à 100 %. Le chrono, c'était juste un moment où, probablement, j'ai craqué mentalement. »
« Après le contre-la-montre, je me suis complètement éteint. Donc, non, il n'y avait pas que le contre-la-montre qui était mauvais, c'était même pas mal du tout, un chrono assez solide. Mais il y avait tellement de choses qui n'allaient pas, dans ma tête et autour de moi, dans mon environnement, a-t-il insisté. C'était une période vraiment difficile. Lorsque cela s'accumule et que cela monte trop haut, ça peut exploser. »
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