JO 2024 - FOOT. « ON A éTé NOTRE PROPRE ENNEMIE » : HENRY, RENARD, LE SOMMER… LES RéACTIONS BLEUES

L’équipe de France féminine de football s’est imposée 3-2 jeudi 25 juillet face à la Colombie, pour son entrée en lice dans les Jeux olympiques de Paris 2024. Les Bleues se sont tout de même fait peur à Lyon. Découvrez les réactions de la capitaine Wendie Renard, Amandine Henry, Eugénie Le Sommer, Maëlle Lakrar, Selma Bacha, Grace Geyoro et Marie-Antoinette Katoto, la double buteuse du soir.

L’équipe de France menait logiquement 3-0 à la pause, jeudi 25 juillet à Lyon pour son entrée en lice dans ces Jeux olympiques de Paris 2024 face à la Colombie. Un premier acte maîtrisé suivi d’un second beaucoup moins. Malgré la victoire 3-2, les Bleues étaient conscientes que cela n’est pas suffisant et qu’il faudra faire bien mieux, dès dimanche 28 juillet face au Canada.

Découvrez les réactions de la capitaine Wendie Renard, Amandine Henry, Eugénie Le Sommer, Maëlle Lakrar, Selma Bacha, Grace Geyoro et Marie-Antoinette Katoto, la double buteuse du soir.

W. Renard : « On ne peut pas se mettre le feu comme ça »

Wendie Renard, défenseuse centrale et capitaine de l’équipe de France : « Je pense que vous avez vu le match comme nous. Quand on fait une première mi-temps comme ça avec beaucoup d’intensité, de pressing, surtout la ligne d’attaque, je pense que l’intensité baisse au retour des vestiaires. Mais ce n’est pas se trouver des excuses, ce n’est pas normal de faire une deuxième mi-temps comme celle-ci, surtout si on a des objectifs très élevés. On ne peut pas se permettre de se mettre le feu comme ça. On a des choses à corriger. Même à onze contre dix on perd des ballons et on permet aux Colombiennes d’avoir des contres.

Je suis très contente pour le doublé de Marie Katoto. Quand elle s’est blessée (à l’Euro 2022), elle était à un niveau extraordinaire. Forcément quand tu reviens de blessure, les gens attendent que tu sois direct de retour à ce niveau. Mais il faut de la patience. Je suis contente qu’elle soit récompensée, c’est parfait pour sa confiance de commencer une compétition par un doublé. »

Amandine Henry, milieu de terrain de l’équipe de France : « C’était un match piège. On va analyser tout ça pour que ça ne se reproduise pas. Je pense qu’on s’est mis le feu toutes seules. On a été notre propre ennemie ce soir (jeudi). La Colombie a des armes offensives importantes, on a pu le voir, il fallait être présentes. On va tirer des leçons et on est contentes tout de même de la victoire. On ne s’attendait pas à autant de monde. Le public a été au rendez-vous et il nous a soutenues jusqu’au bout. J’espère que ce sera pareil face à la Nouvelle-Zélande. »

Lakrar : « On a gaspillé beaucoup d’énergie »

Eugénie Le Sommer, attaquante de l’équipe de France : « On fait une très bonne première mi-temps, on arrive à concrétiser les occasions, et en deuxième mi-temps on a reculé, on a arrêté de jouer. On apprend, on continue de travailler, le plus important c’est d’avoir gagné ce match. Je suis contente pour Marie Katoto, c’est une compétition importante pour elle, elle n’en a pas joué beaucoup, et ce soir elle fait du bien à l’équipe. »

Maëlle Lakrar, latérale droite de l’équipe de France : « Le coach nous avait prévenues à la mi-temps que les Colombiennes allaient mettre plus de rythme. Et je pense que nous sommes tombées dans un faux rythme, ce qui nous a fait perdre le fil. On s’est mis en difficulté toutes seules et on a gaspillé beaucoup d’énergie, c’est dommage. J’espère qu’on va rectifier ça. Je n’ai pas eu peur car j’ai confiance en nous, en mes coéquipières. C’est dur d’entrer dans une compétition et malgré tout on prend les trois points. »

Bacha : « C’était la panique à bord »

Selma Bacha, latérale gauche de l’équipe de France : « On commence très bien, le coach nous dit qu’il faut revenir en seconde période avec plus d’ambition encore mais on perd des ballons bêtement. On se met la pression toutes seules. Heureusement qu’aujourd’hui il y a la victoire. On est chez nous, on est la France, on ne doit pas avoir peur. Il n’y a que des leaders sur le terrain. Le seul moment où j’ai eu un peu peur, c’est quand Pauline (Peyraud-Magnin, la gardienne, 77e à 3-2) elle fait sa mauvaise relance. Même si j’ai que 23 ans, pour ma part j’ai essayé d’apporter de l’énergie sur mon côté et de calmer. Car au bout d’un moment c’était la panique à bord. »

Grace Geyoro, milieu de terrain de l’équipe de France : « On aurait dû se rendre le match plus facile. On savait que c’est une équipe qui ne lâche rien du début à la fin. Il faut qu’on arrive à travailler sur ça (le contraste entre les mi-temps), puisque plus les matches vont avancer, plus on aura du mal à garder le fil. La compétition est longue, avec de grosses nations. On doit faire beaucoup mieux. Le coach nous avait félicitées à la pause, mais je pense qu’il va tirer une sonnette d’alarme là et c’est normal. On sait que le prochain, le Canada, c’est encore un step au-dessus. »

Marie-Antoinette Katoto, attaquante de l’équipe de France et double buteuse : « Je ne saurais vous expliquer ce qu’il s’est passé en deuxième période. On ne va pas parler sous le coup des émotions. On en parlera plus tard mais d’un côté il faut vite passer à autre chose. On sait ce qu’on a à faire. On a les trois points mais il y a quelque chose qui n’allait pas. En toute honnêteté, je suis partagée, je n’arrive pas à être contente de ma performance. Je tiens à remercier le public qui a bien répondu présent ! »

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