DOPAGE: RICHARD VIRENQUE BALANCE !

Il restera à jamais pour les amateurs de vélo celui qui s’est dopé « à l’insu de son plein gré ». En 1998, alors qu’il comptait parmi les principaux favoris à la victoire sur le Tour de France, un an après sa deuxième place derrière Jan Ullrich, Richard Virenque avait vu ses rêves s’effondrer avec l’affaire Festina. Un scandale de dopage déclenché à quelques jours du départ du Tour par la découverte à la frontière franco-belge de sacs isothermes contenant plus de quatre cents flacons de produits dopants et stupéfiants dans la voiture d’un soigneur de l’équipe Festina, Willy Voet.

Placé en garde vue, le soigneur belge passe aux aveux et Bruno Roussel, directeur sportif de Festina, et Eric Rijckaert, son médecin, sont interpellés à l’arrivée de la quatrième étape à Cholet et écroués. Les deux hommes avouent à leur tour l’existence d’un dopage organisé au sein de la formation andorrane, Richard Virenque, son leader, étant décrit comme le patron de l’équipe qui incite les autres coureurs à se doper. Dans la foulée, l’équipe Festina est exclue du Tour par Jean-Marie Leblanc, son directeur. Au grand dam du coureur varois, en pleurs face aux micros.

Pantani, Ullrich ou Jalabert chez les dopés

Si la plupart des coureurs Festina interrogés par la police reconnaissent se doper, Richard Virenque nie en bloc. Mis en examen pour complicité d'incitation à l'usage et d'administration de produits dopants au printemps suivant, il sera le seul coureur poursuivi devant la justice mais sera relaxé le 22 décembre 2000 malgré ses aveux, la Fédération suisse de cyclisme lui infligeant en retour neuf mois de suspension.

Mais un quart de siècle plus tard, Richard Virenque n’a toujours pas digéré. En témoigne sa dernière chronique dans les colonnes du JDD à l’occasion du départ du Tour de France, l’ancien maillot à pois estimant en effet avoir été « le dindon de la farce ». Evoquant Marco Pantani, le dernier coureur à avoir réalisé en 1998 le doublé Tour de France-Tour d’Italie que vise Tadej Pogacar, il ne manque pas tout d’abord de rappeler que « c’était des années, on va dire, un peu compliquées ».

« Quinze ans après, on a su ce que prenaient les coureurs du Tour 1998, quand une commission d’enquête sénatoriale a publié un rapport sur le dopage. Beaucoup de noms ont été identifiés. Moi je n’y étais pas », écrit-il, ajoutant donc « j’ai été le dindon de la farce de l’affaire Festina ! »  Parmi les noms présents dans le rapport dévoilé en juillet 2013 figuraient notamment ceux de Laurent Jalabert, Jacky Durand, Laurent Desbiens mais également de Marco Pantani ou Jan Ullrich, duo de tête du Tour de France 1998, et de Lance Armstrong.

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